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Mi Familia Tome 1: Mariée à la mafia, #1
Mi Familia Tome 1: Mariée à la mafia, #1
Mi Familia Tome 1: Mariée à la mafia, #1
Ebook230 pages3 hours

Mi Familia Tome 1: Mariée à la mafia, #1

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About this ebook

5 étoiles « WOW ! »

5 étoiles « Impossible de s’arrêter !!!!!!! Envoûtant !!!!!!!! »

L’amour est compliqué... tout comme la mafia.

Ma vie ressemble à un épisode de Cops. Expulsée de la roulotte par ma mère stripteaseuse, un trafiquant de drogues enragé à mes trousses. À court d’essence et d’argent, je me retrouve dans un bar miteux près de la frontière mexicaine.

Ouais, rien ne cloche avec ce tableau. 

Mais j’ai un plan – arnaquer des perdants au billard pour un peu d’argent ou voler quelques portefeuilles épais – avant de reprendre la route et éviter que ma vie n’implose.

Trop tard. 

Je tombe sur Jack. Un jean de créateur. Un portefeuille épais. Parfait pour le vol. Jusqu’à ce que je le suive dans la salle de bains des hommes et que j’apprenne qu’il joue son propre jeu.

Sombre, dangereux, impliqué dans la mafia, Jack est tout ce que je déteste… et dans cette famille, je suis la faiblesse qu’il ne peut se permettre d’avoir.


****************************

Mi Familia Tome I est un roman contemporain de l’auteure à succès KC Klein à propos de vengeance, de survie, autour d’un jeu sombre d’amour du mauvais côté de la loi. Le premier tome dans la série captivante MARIÉE À LA MAFIA.

« KC Klein est une auteure à surveiller. » Rachel Gibson, auteure à succès du New York Times

« ...des rebondissements et du mystère qui m’ont gardé rivé… »

​« L’intrigue m’a captivé sur-le-champ comme un charmeur de serpents qui me lance sur le bout de mon siège… »

« J’ai absolument adoré !!!!!!! »

LanguageFrançais
PublisherKC Klein
Release dateJun 30, 2022
ISBN9781667406336
Mi Familia Tome 1: Mariée à la mafia, #1

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    Book preview

    Mi Familia Tome 1 - KC Klein

    Mi Familia Tome 1

    MI FAMILIA TOME 1

    MARIÉE À LA MAFIA

    TOME 1

    KC KLEIN

    Traduction par

    MARIE-PIER DESHAIES

    KLEIN PUBLISHING

    TABLE DES MATIÈRES

    Remerciements

    Préface

    Un

    Deux

    Trois

    Quatre

    Cinq

    Six

    Sept

    Huit

    Neuf

    Dix

    Onze

    Douze

    Treize

    Quatorze

    Quinze

    Seize

    Dix-Sept

    Dix-Huit

    Dix-Neuf

    Vingt

    Vingt-Et-Un

    Vingt-Deux

    Vingt-Trois

    Vingt-Quatre

    Vingt-Cinq

    Vingt-Six

    Vingt-Sept

    Vingt-Huit

    Vingt-Neuf

    Épilogue

    À Propos De L’auteure

    Du même auteur

    Conclusion

    Remarque de l'éditeur

    Mi Familia Tome 1

    Écrit Par KC Klein

    Copyright © 2021 KC Klein

    Tous droits réservés

    Distribué par Babelcube, Inc.

    www.babelcube.com

    Traduit par Marie-Pier Deshaies

    Dessin de couverture © 2021 KC Klein

    Babelcube Books et Babelcube sont des marques déposées de Babelcube Inc.

    Couverture par Kimberly Dawn et Klein Publishing Editing

    KC Klein

    Site web : www.KCKleinbooks.com

    REMERCIEMENTS

    J’aimerais remercier quelques personnes :

    La talentueuse Holly Roberts qui a suggéré que je fasse partie de la promotion Bad Girls, ce qui m’a donné l’idée d’écrire un livre sur une arnaqueuse au billard.

    Ben Halloran, un ancien agent des stups, dont j’ai volé le nom pour l’agent des stups fictif. Merci de m’avoir aidée avec le côté légal du trafic de drogues et de m’avoir expliqué comment se produit une overdose, comment les transactions se déroulent. Toutes les erreurs proviennent de moi ; je prends l’entière responsabilité pour la créativité utilisée avec les faits.

    Merci à l’auteure Jodi Vaughn pour avoir lu la première partie de Mi Familia et m’avoir dit : « Non, ça ne craint pas. »

    Je remercie chaleureusement ma lectrice bêta Corrie Lavina Knight, qui est toujours disponible pour lire à la dernière minute et me prodiguer les meilleurs conseils.

    Et j’éprouve beaucoup de gratitude envers mes filles, Kennedy et Charli, de m’avoir permis de lire mon histoire à voix haute en me disant sans hésiter ce qu’elles aimaient et n’aimaient pas. Sans votre soutien constant, je sais que j’aurais abandonné l’écriture depuis un bail.

    PRÉFACE

    Chaque fois que je complète une série ou un livre, j’aime me pencher sur ce qui se passait dans ma vie. Étais-je heureuse ou triste ? Est-ce que je vivais de grands changements ou je ma petite routine ? Pour moi, l’écriture est intensément personnelle. À travers mes histoires et mes romans, j’ai réglé quelques problèmes majeurs concernant Dieu, la foi, le pardon et l’abandon.

    Je sais que les critiques de romance, ou de tous les genres, trouvent que ces types de romans sont stéréotypés, ou du moins plus faciles à écrire.

    À mes yeux, ce n’est pas le cas. Je mets tout mon cœur et mon âme dans chaque livre. Je suis une écrivaine intuitive. Je dois lutter pour réussir chaque roman. Je ressens ce que vivent les personnages. Je traverse le voyage avec eux, leur douleur, leur amour, leurs hauts et leurs bas. Parfois, écrire m’épuise terriblement, me vide sur le plan émotif.

    Chaque fois que je termine un livre, je me demande s’il sera le dernier. Est-ce que mes histoires ont toutes été racontées ? Combien de livres chacun d’entre nous cache à l’intérieur ? Où est la limite ? Il ne peut qu’avoir un nombre défini. Cet endroit où l’on dit : « J’ai tout dit ce que j’avais à raconter. »

    Mais je n’y suis pas encore. Chaque instant où je m’assis pour écrire, je prends consciemment la décision d’être meilleure, de m’améliorer et de ne rien écrire de facile. Je me dépasse à chaque roman, dans l’espoir d’atteindre mon but d’être une grande conteuse.

    Un jour, j’espère réussir.

    D’ici là, je te présente une nouvelle histoire, cher lecteur et chère lectrice.

    Passe un bon moment !

    KC Klein

    UN

    Quand je pense à la roulotte, je repense aux odeurs. À l'odeur de cigarettes, à celle du métal et de l'essence qui stagnaient dans le tapis orange à poils longs, souvenir d'un ancien petit copain de ma mère. L'odeur de pauvreté qui s'entremêlait à mes vêtements, visible dans la mollesse de mes cheveux, à travers les trous de mon jean. Impossible de le nier. Ça teinte ma peau en blanc, me donne comme nom une espèce de pauvre, de traînée, de blanche.

    Je rêve des odeurs.

    J'imagine que toutes les roulottes se ressemblent. Sauf que celle-ci contient également des photos de moi au secondaire accrochées au mur dans des cadres usés et bon marché, un réfrigérateur blanc avec une machine à glace défectueuse et un four jaune équipé d'un tout cassé.

    On y voit une porte moustiquaire toujours croche, de quatre à cinq voitures dans l'allée de terre, dont seulement deux peuvent rouler de temps à autre, et des fleurs sauvages dans la cour que, lors des beaux jours, nous tondons comme du gazon, ou, sinon, nous laissons pousser librement à travers les sous-bois du Texas.

    Bien entendu, il y a des murs. Minces comme du carton, placardés de lambris, à peine mieux que les portes aussi minces que des rideaux, simplement quelque peu plus solides. Accompagnés des sons qui saignaient à travers tout : les cannettes de bières ouvertes, le bruissement des sacs à ordures remplis sur un rythme régulier.

    Je ne pourrais pas en dire autant des autres roulottes. Peut-être ont-elles des horloges ? Comme celles suspendues au mur avec les mains qui se pourchassent au bruit des tic tocs. Néanmoins, ici, le temps n’est pas calculé de cette façon. Ici, le temps est calculé en caisse de six bières, du bas de gamme pour Lucas, plutôt qu’en heures.

    La première débute à seize heures, soulignant la fin d’un long jour au travail, à préparer de la meth et à livrer la marchandise. La deuxième, s’il s’arrête là, signifie que nous dînerons peut-être. La troisième marque le début de tout évènement sportif à la télé – le football, la course, la UFC. Peu importe le jour ou la saison. Je m’endors au son des commentateurs sportifs colorés : Vous avez vu ce coup ? Quel attrapé incroyable ! Une course jusqu’à la ligne d’arrivée !

    Je rêve de fans endiablés et de publicités de rasage pour hommes.

    Et d’un couteau. Niché en sécurité entre mon matelas et mon sommier.

    Puis, parfois, seulement quelques fois, lorsque le soleil est aussi loin de Grove Oaks que la rédemption et que les seules personnes encore debout sont les stripteaseuses qui rentrent à la maison et les barmans qui nettoient les derniers verres, il y a une quatrième caisse de six.

    La quatrième caisse se termine toujours en dispute. Je ne dis pas parfois. Ou souvent. S’il se rend à quatre, il y a toujours une dispute.

    Et ce soir, on parle d’une nuit à quatre caisses de six.

    - Mais où est-ce que t’étais ? crie Lucas, le dernier petit copain sur la longue liste de ma mère.

    - Je travaillais. Où pensais-tu que j’étais ?

    Ma mère est une stripteaseuse « accomplie », si on peut utiliser cet adjectif de cette façon. Néanmoins, même les danseuses les plus expérimentées perdent des pourboires en vieillissant. De là les quarts de travail en fin de soirée, quand les clients sont, avec un peu de chance, trop ivres pour remarquer les seins moins fermes et les bas résille qui retiennent plus qu’ils n’excitent.

    - Tu vas te chercher un à-côté avec un client, répliqua-t-il.

    J’abandonne l’idée de dormir. Même dans la chambre au fond, avec des bouchons dans les oreilles et un oreiller par-dessus la tête, j’entends le début des cris et des jurons, indiquant une longue dispute interminable. Je tente de ne pas m’énerver au moment où les cris de ma mère se transforment en pleurs, mais je déteste incarner le cliché de la stripteaseuse pauvre et de son perdant de petit copain dans une roulotte. Ma vie pourrait apparaître dans chaque épisode de Cops. Hors de question que je les appelle. Ils n’arriveraient pas à temps. Et ils ne feraient pas grand-chose. Sorti dès le lendemain, Lucas reviendrait à la roulotte complètement en furie.

    En ce qui concerne les voisins, inutile d’y songer. L’année dernière, ma mère a décidé de changer de paysage ; elle désirait vivre en campagne. Je sais qu’elle cherchait surtout à s’éloigner d’un ex-petit-ami obsédé qui la frappait. La seule chose que ma mère n’a jamais toléré : être battue. J’y réfléchis parfois, mais j’ai compris que, profondément en elle, ma mère est une femme d’affaires et son meilleur atout reste son corps. Abîme-le et sa capacité à gagner sa vie tombe à l’eau.

    Et même si nous avions des voisins, aucune aide ne nous serait apportée. Lucas est le frère cadet de Marcus, le vendeur de meth qui contrôle non seulement la ville de Grove Oaks, mais les deux villes de chaque côté. C’est simple – t’emmerdes Lucas, t’emmerdes Marcus ainsi qu’une rangée de parties du corps trouvées dans le désert et personne n’avait envie de ce genre d’ennui.

    - Tu ne peux pas me traiter comme ça. Sors d’ici ! hurle ma mère, dans son cri de guerre signature.

    Si j’avais reçu un dollar chaque fois qu’elle... bon, tu connais l’expression. Je ne vivrais pas dans cette roulotte, c’est certain.

    Je connais la réponse de Lucas avant même qu’il n’ouvre la bouche. Aussi prévisible qu’une chanson qui roule en boucle à la radio, entendue des centaines de fois, celle qui nous reste en tête, qu’on ne peut s’empêcher de fredonner.

    - Je paie les factures. Donc, c’est ma roulotte maintenant.

    Malheureusement, c’est vrai. Nous n’avions jamais dépendu de quelqu’un d’autre. Durant mon enfance, ma mère ne manquait pas d’argent. Pas assez pour nous sortir de cette roulotte, mais assez pour que cette boîte de métal soit chaleureuse. Apparemment, personne n’avait dit à ma mère que tourbillonner autour d’un poteau ne prodiguait aucun plan de retraite et, à présent, à l’âge de quarante ans, elle aurait dû arrêter depuis quelques années déjà.

    Soudainement, un bruit sourd, puis un grand fracas.

    Je retiens mon souffle. Bon sang, je t’en prie, pas la cafetière.

    - J’en ai assez. Tu m’entends ? C’est fini, sanglote ma mère.

    - Vraiment ? Et tu vas faire quoi, merde ?

    La voix de Lucas, même après avoir englouti autant de bières, ne bafouille jamais. Son esprit et son tempérament s’aiguisaient au lieu de s’alourdir. Ma mère appelle ça un « ivrogne méchant ». Moi, un homme dangereux.

    La porte d’avant claque, faisant trembler toute la roulotte. Les pas de ma mère écrasent le gravier sur un rythme soutenu, malgré les talons de plusieurs centimètres qui sont devenus sa marque de fabrique. Ce n’est qu’à l’instant où le moteur de la voiture rugit et que les pneus mordent la poussière que je m’assois d’un coup dans le lit, les yeux écarquillés, la gorge serrée.

    Elle s’en va ?

    - Stella, reviens ici tout de suite ! Tu ne peux pas partir. T’as intérêt à ne pas me quitter.

    Elle ne me laisse jamais seule quand Lucas est saoul. C’est notre règle non-écrite. Son homme, son problème.

    Apparemment, c’est une règle pour moi seule.

    J’entends le son des pas lourds qui la pourchassent et le bruit de ce que je crois être une cannette de bière lancée. Mon regard se pose sur la porte de la chambre pour vérifier si elle est bel et bien verrouillée.

    Avant même que la porte moustiquaire ne se referme pour la troisième fois, j’avais rejeté les couvertures et entassé des trucs dans mon sac à dos : mes clés d’auto, mon portefeuille, mon téléphone, des sous-vêtements et une brosse à cheveux.

    J’entends Lucas dans la cuisine. La porte du réfrigérateur. Une autre bière décapsulée. Puis des pas devant la télé jusque dans le couloir.

    Ne portant rien de plus qu’une culotte et une camisole, je m’immobilise. Aux aguets, je retiens mon souffle comme les lapins pris dans la cour au moment où une voiture se gare.

    Silence. Nous attendons tous deux qu’il prenne sa décision. J’entends presque les rouages du cerveau de Lucas qui se mettent en branle. Qui soupèsent le pour et le contre. Ses désirs par rapport au bon sens.

    Je ne suis pas sa fille, mais je suis celle de ma mère. Et, avant que la vie ne durcisse ses traits doux et n’alourdisse les commissures de ses lèvres, elle était canon. Quoique je sois loin d’être aussi exotique que ma mère, avec mes cheveux noirs et raides, mes yeux turquoise en amande, mes pommettes hautes et le corps d’une Playboy des années 50, je n’avais pas que les airs de mon père blanc un peu fade.

    J’ai vu la façon dont Lucas me regarde. Vu ses yeux me suivre derrière ses paupières à demi closes. Déglutir comme si sa bouche salivait. Et pousser sur sa boucle de ceinture pour faire de la place dans son jean.

    Va-t’en. Retourne à ton fauteuil. À ta télé. Pour rire devant les publicités de Geico.

    La respiration coupée, je fixe le trait fin de lumière qui brille sous ma porte. Le plancher du couloir craque. Sans aucun doute un bruit de pas, mais vers l’avant ou vers l’arrière ?

    L’avant ou l’arrière ? Plus près ou plus loin ? Dans quelle direction tu pars, abruti ?

    Ensuite, la lumière sous ma porte se sépare en deux ombres – une paire de jambes.

    Mon cœur tambourine dans ma poitrine et j’entre en action. Une paire de chaussures sous mon bras, j’enfonce des jeans dans mon sac et je me rue sur la fenêtre. En silence, aussi vite que possible, j’ouvre la fenêtre.

    - Franki ? T’es debout ?

    Pas assez silencieuse.

    Je lance mes chaussures par la fenêtre et mon sac suit de près. La poignée de la porte remue ; le nouveau verrou que j’ai installé tient bon – pour l’instant.

    - Franki, ouvre la porte !

    Je grimpe sur le rebord de la fenêtre et me balance en utilisant mes jambes et mes pieds nus pour essayer de traverser.

    Dans un fracas, la porte percute le mur. Mon temps est écoulé.

    Les mains de Lucas – grandes, rugueuses, froides – m’attrapent et me tirent dans la pièce. Dans la roulotte.

    Je donne des coups de pied. Mon pied atteint l’endroit mou de son ventre, de sorte qu’il se plie en deux de douleur. Mais ce n’est pas assez. Loin de là. Je me sens projetée contre la porte et mon souffle disparaît tout autant que mon envie de hurler.

    De toute façon, qui m’entendrait ?

    Il se trouve à présent sur moi. À l’instant où une main épingle mes deux poignets, j’émets le souhait d’avoir mis de côté mes bagages pour me vêtir un peu plus. Un jean me paraît un meilleur obstacle qu’une culotte blanche. Je distribue les coups de pieds, je me tords, je mords.

    Il me gifle si fort que mon cerveau fait un double tour à l’intérieur de mon crâne.

    Lorsque j’arrive enfin à me réorienter, je suis nue sous la taille. Il m’a lâchée pour détacher sa ceinture. La boucle de ceinture du Texas, en or massif, est manifestement compliquée à détacher d’une seule main.

    Un goût ferreux de sang m’emplit la bouche. Ma vision se brouille de parasites, telle la pauvre réception sur la télévision. Les battements de mon cœur irradient dans tout mon corps, mais je ne sens plus mes bras, mes jambes et mes doigts. Ils ne m’appartiennent pas. Ils sont sur le corps d’un autre. Complètement sur un autre.

    Je me retourne et aperçoit la porte. Ou ce qui en reste. Le nouveau verrou que j’avais installé moi-même. Le pêne dormant a tenu bon, avec le laiton poli encore dans le montant, mais le lambris a explosé autour. Sérieux, qui installe un verrou sur une porte en carton ?

    Un pêne dormant dans une roulotte avec des portes en carton, du papier peint imitation bois, des cadres de photos croches, des tapis laids et un couteau quelque part entre mon matelas et mon sommier.

    Lucas se trouve sur moi, à fouiller entre ses jambes, à chercher un truc ressemblant à son membre.

    Je jette un œil sur ma droite et remarque mon matelas juste au-dessus de moi. Puis, une main, qui ressemble étrangement à la mienne, s’élève et se referme sur un truc lisse et dur.

    La poignée est chaude, la lame, d’un gris terne. Je cligne des yeux et, à ma grande surprise, lorsque je les ouvre, le couteau est enfoncé jusqu’à la garde dans son gros ventre. D’après l’expression sur son visage, Lucas est

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